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93 GRAND ANGLE / Collectif de photographe

« 93 Grand Angle » est un collectif de photographes issu d’Aubervilliers et d’Épinay-sur-Seine composé d’habitants des quartiers prioritaires ; c’est également le nom du projet d’expositions photographiques et textuels réalisées par le collectif sur son environnement. Ces expositions seront montrées dans des endroits reconnus et en tournée, et ceci au cœur des saisons culturelles. Les photos et les textes seront ensuite édités sur des cartes postales pour être envoyés à des correspondants dans les villes avec lesquelles Aubervilliers et d’Épinay-sur-Seine sont jumelées. Le but de cette action est que les habitants des quartiers prioritaires puissent, grâce à la photographie, prendre la parole sur leurs quartiers et se réapproprier l’image qu’ils souhaitent leurs donner pour la partager avec d’autres.

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Photographes :

« 93 GRAND ANGLE » / Aubervilliers :

Ikram Antari, Melbrouha Benmaouche, Mireille Bernadino, Pricille Bohui, Nordine Bouaou, Clemence Cardot, Bouchera Alaoui Chrifi, Kradija Alaoui Chrifi, Redouane Alaoui Chrifi, Dominique Claveau, Gilles Claveau, Fatima Diakhite, Irène Espinous, Alain Fejan, Reinette Godard, Mélina Hadjab, Javad Hashemi, Seyed Javad Hashemi, Myriam Kante, Ghoufrane Kridane, Noushin Lak, Corso Léliva, Irina Novodski, Fatima Omani, Mohamed Oukalti, Diariata Sacko, Gundo Sacko, Amin Sharouin, Jasmine Sebbar, Jean-Marc Sidous, Assa Soumaré, Tochukwu, Kamissa Traore, Zakia

« 93 GRAND ANGLE » / Épinay-sur-Seine : 

Maryse Beauzil, Stéphane Berger, Célia Berger, Marie-Renée Boespflug, Killian Ali, Elies Bouzahrir, Mamadou Diawara, Wildjy Dumoulin, Ghiwan Guemroud, Zouina Harriche, Ourdia Hamadi, Niouma Kaloga, Jacqueline Leclerc, Joseph Mansi, Mustapha Moumoune, Nathanael Valsesia.

Origine du projet :

En 2020, Philippe Fenwick (La F Compagnie) et Olivia Moura (Art Image en Mouvement) décident de créer un collectif de photographes - LES ZOOMERS (leszoomers.net) composé de jeunes et de personnes âgées issus de trois quartiers d’Arles afin de créer une exposition.  Ainsi des arlésiennes et des arlésiens issus des quartiers en périphérie du centre ont pu porter leur parole jusqu’au cœur de la ville - avec le soutien de la Galerie Huit Arles - et en tournée. Le collectif - après avoir réalisé en septembre 21 une monstration de ses travaux à l'ENSP, École Nationale Supérieure de la Photographie puis une exposition à la Galerie Huit Arles entre février et mai 22, puis exposé à Paris entre le 20 et le 22 mai à la Foire Photodoc-Paris, expose de nouveau à Arles lors des Rencontres 2022. Les partenaires du projet sont : la Ville d'Arles, les Rencontres de la Photo, l'ENSP, La Région Sud, La Galerie Huit Arles et Photodoc. Cette exposition à Arles a bénéficié d’une aide de la Région Sud dans le cadre du soutien aux Arts Visuels et de la Ville d’Arles.

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Pourquoi créer des collectifs de photographes composés de jeunes et de personnes âgées dans les quartiers prioritaires ?

 

Dans de nombreux quartiers en périphérie des centres villes, 40 % des jeunes sont au chômage, 28% sont déscolarisés. En France, 1 retraité sur 4 est dans un état qualifié de "grande solitude. De plus, ces populations sont nommés « inactifs », ce qui ne les prédisposent pas à se sentir utiles. Une chose néanmoins les relie, ils dérangent et encombrent. Mais ces deux populations, ces voisins de quartier qui ne se connaissent pas et se croisent, sans se voir dans les rayons des grandes surfaces, qu’ont-ils ensemble à inventer et à échanger ? Ainsi, dans une société où, dans les grandes villes, l’individu a remplacé le notion de collectif au détriment du lien social ; dans des banlieues où beaucoup de jeunes ont perdu leurs racines;  dans des villes où la mémoire a été enterrée sous le béton des tours; sur des territoires où l’on ne sait plus « qui on est » et « où l’on va », il est indispensable - et aujourd’hui plus que jamais  - de s'unir pour porter un nouveau regard sur celles et ceux qui nous entourent mais également sur notre environnement proche pour - ensemble -  de tenter de voir loin. Pendant deux ans la COVID-19 a éloigné plus encore les jeunes et les personnes âgées, les premiers touchés souvent psychologiquement et les second physiquement mais également psychiquement, ce qui, dans plusieurs cas, les a réduits à un enfermement sur eux-mêmes et éloignés du monde.  De plus, pour la personnes âgées « le jeune » était un individu asymptomatique qui pouvait transmettre la maladie sans même savoir qu’il la portait ; et pour les jeunes, les personnes âgées, des individus à éviter de fréquenter pour éviter de les contaminer. Cet état des lieux a laissé des traces et a entrainé un grand nombre d’états dépressifs touchants jeunes comme personne âgées. Dans de nombreuses résidences de retraités, beaucoup craignent encore de sortir même pour se promener. Il est donc temps aujourd’hui que ces populations puissent se reconstruire ensemble dans un travail commun qui les stimule et leur offre un objectif. 

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2022 : Un collectif de photographes « 93 grand angle » issus d’Aubervilliers et d’Épinay-sur-Seine a été créé. Ces jeunes et ces personnes âgées habitant les quartiers prioritaires de ces villes ont été repérés grâce à La Maison de la jeunesse Jacques Brel, la Résidence de retraités Allende, la Maison des Langues et des Cultures d’Aubervilliers, l’Antenne jeunesse d’Orgemont et la Résidence de retraités Camille Saint-Saëns.

« 93 grand angle » est aussi le nom de l’exposition itinérante qui aura lieu de décembre 2022 à juin 2023 à Aubervilliers, Épinay-sur-Seine et Paris avec un prolongement à Arles en juillet 2023 mais aussi en Allemagne en 2024, à Oberursel (jumelée avec Épinay-sur-Seine) et à Iéna (jumelée avec Aubervilliers).

Cette exposition a pour principe que les habitants puissent, grâce à la photographie,  prendre la parole sur leurs quartiers et se réapproprier l’image qu’ils souhaitent leur donner.

Comment évoquer son quartier ?

Comment redécouvrir un environnement que l’on pense connaître par cœur ?

Cet événement a aussi pour but de donner à tous l'envie de regarder différemment leur ville ; d'en montrer ses plus beaux aspects ; de réfléchir à l'architecture pour tracer - à l’aide de l’expérience des plus âgées et de l’imaginaire des jeunes - les lignes de nouveaux horizons ; de créer des passerelles artistiques et une compréhension mutuelle entre les générations. Les photographes ont choisi de regarder et de décrire leur quartier pour le voir « autrement » ; voir ce que l’on n’a jamais vu sur un trajet quotidiennement effectué ; voir ce que l’on ne voit plus à force de le voir…

 

Nous avons, avec les photographes, pris le temps et fonctionné par étapes :  voir, sélectionner, chercher et - à travers l’image choisie - être porteur d’un « point de vue » singulier. L’idée est, grâce à l’image, de décrire des endroits souvent trouvés « disgracieux » par les gens des centres villes mais pour lesquelles ceux y qui vivent éprouvent beaucoup d’affection. À l’époque où de nombreux quartier profitent des dispositifs de rénovation urbaine, faut-il mieux raser ou panser ? Cette question reste souvent un dilemme pour de nombreux habitants.

Si les ateliers participatifs ont pu revêtir un « caractère social », l’exposition « 93 grand angle » est quant à elle une action artistique à part entière où les photos seront sélectionnées par un commissaire d’exposition et les textes par un auteurs. Ce projet n’est donc pas le « résultat d’un atelier » mais du travail d’un collectif. Pour ne pas qu’il y ait d’ambiguïté, les photographies et les textes seront présentées sans communiquer, en amont, sur le statut des photographes et ceci pour qu’ils ne puissent en aucun cas être soumis à un regard condescendant ou indulgent de la part du public.

 

Nous avons également créé pour ce projet une véritable ligne artistique claire et définie à l’opposé du : « tout le monde aura sa photo exposée ou son texte édité » mais dans : « quelles sont les images et les mots les plus pertinents aux vues de la dialectique artistique choisie » et ceci en accord avec le récit que nous avons choisi de raconter. Notre envie est aussi de défendre la "création partagée". Chaque photographe pourra revendiquer les photos et les textes réalisés par l'ensemble des membres du collectif.  Le regard de chacun deviendra le regard du collectif, et le regard du collectif le regard de chacun.

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Concernant les photos :  

 

Aujourd’hui avec Snapchat et Facebook on est entrée dans le dictat du Selfie ou de la photo de groupe. Ainsi sur les images de « 93 grand angle » il n’y aura aucun individu mais des lieux et des détails évocateurs et qui constituent l’environnement des photographes. L’idée de montrer des espaces vides est également pour que chacun - là où il se trouve - puisse s’y projeter. 

 

Concernant les textes :

 

1/ Cette exposition sera également sonore. Les témoignage des photographes sur l’histoire du quartier seront confiés à un slameur ou à un rappeur des quartiers où auront été faîtes les photos, pour qu’ils puissent les mettre en musique. Ces morceaux passeront en boucle lors de l’exposition. Lorsque les photographies seront présentées à l’extérieur un QR code sera affiché avec un lien qui donnera accès à la bande son sur smartphone.

2/ Édition de cartes postales

Des cartes postales seront réalisées avec les photos faîtes par le collectif avec des citations prises dans les textes écrits par ce même collectif.

 

Objectifs et résultats attendus du projet

 

Transmettre une œuvre portée par les jeunes et les personnes âgées, qui devra donner envie, à tous de regarder autrement.

Offrir à chaque participant un objet artistique dont il soit fier et faire en sorte que les jeunes puissent être, à leur tour, dans la transmission auprès de leurs pairs.

Tisser des liens pérennes entre les participants issus de deux générations différentes, pour qu’ils puissent continuer encore à se fréquenter après l’action.

Donner aux habitants la possibilité d’être acteur d’un projet culturel pérenne qui a pour but d’être montré au plus grand nombre.

Renforcer l’éducation à la citoyenneté à travers une réflexion et des propositions autour des enjeux actuels de la société.

Construire un projet lié à l’éducation populaire où les participants sont au cœur du projet artistique.

 

Le collectif de photographes sera accompagné pour le projet par un auteur, une commissaire d’exposition, des photographes et un artiste compositeur.  L’entièreté de l’exposition sera produite par la F Compagnie et les artistes pourront, à la fin des expositions, repartir avec leur photographie encadrée et plusieurs cartes postales pré-timbrés.

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